Alain JUILLET rencontre les délégués VdR de l’ULRF

Publié le par lecollectifrhodanien-vdr

 

Alain Juillet fait le point pendant deux heures avec

les Délégués de l'ULRF de la Vallée du Rhône.

Vous avez ci-dessous leur compte rendu :

 

Venu rencontrer à Lyon le groupe des ex-GMP, répondant à leur invitation précise-t-il, Alain Juillet, président de l’Union des Loges Régulières Françaises (ULRF) a consacré sa matinée du samedi 18 février à dialoguer avec les délégués ULRF de la Vallée du Rhône.

 

Après l’accueil d’Alain Juillet il est rappelé  l’objectif de cette réunion : préciser quels types de solutions préconisent l’Union et ses différentes composantes pour résoudre la crise de la GLNF,  à travers la double démarche engagée, interne et externe, mais aussi l’état des forces en présence, en raison d’un éparpillement des différents courants d’opposition à la mesure des ambitions et des alliances, voilées ou non.

 

 

Ce mot d’accueil fut l’occasion de souligner la progression des adhésions depuis la réunion du 7 janvier à Vienne : sur les 72 Loges qui initient, 29 ont adhéré, l’Union espérant 5 nouvelles adhésions dans un délai assez rapide. S’agissant des adhésions individuelles, VdR compte 360 adhérents, soit 263 membres d’une Loge ULRF et 97 hors d’une Loge adhérente. A raison de 28 Maçons par Loge ULRF et en comptabilisant les adhésions hors Loge ULRF, l’intervenant fait remarquer que l’ULRF dispose aujourd’hui d'une représentativité d'un peu plus de 50 % des 2000 FF de la province « alors, ajoute-t-il, que la gouvernance provinciale se positionne en leader de l’opposition »

« Ni niçois, ni parisien »…

Dans son  exposé introductif Alain Juillet a d’abord survolé son  parcours personnel et Maçonnique, s’arrêtant aux étapes de son désaccord avec la gouvernance de la GLNF et de sa « conversion » à la volonté d’une profonde réforme, voire d’une scission dans le cas d’une impossibilité d’agir de l’intérieur.

 

Son accession à la tête des services de renseignements français était bien connue, contrairement à son passé de chef d’entreprise; il possède à ce sujet une solide expérience du management et de la résolution de crises.


Sa vie Maçonnique débute en 1991 au REAA et le conduit aussi à pratiquer le Rite Français. Très rapidement nommé RF après deux mandats de V.M., puis TRF il se retrouve au Conseil des Sages. Alain Juillet propose une réforme dans un rapport remis en janvier 2010…tandis que François Stifani monte sa contre-réforme. Deux lettres exprimant son désaccord à FS suivront, malgré les propositions qui lui sont faites (CA, GMP ...) « Je ne suis ni niçois ni parisien » ironise-t-il.


S’agissant de ses rapports avec les premiers mouvements de résistance (FMR et les Myosotis) Alain  Juillet ne cache pas qu’il n’était pas d’accord avec  tout ce qui fut présenté à Montreuil.  Il a ensuite participé à la naissance de l’ULRF, « une structure plus large pour essayer de rassembler tout en gardant nos idées fondamentales ». Quant à ses relations avec Me Monique Legrand, il indique qu’il ne s’est pas opposé de front à la mandataire ad hoc, précisant que c’est elle qui l’a invité à l’AG du 4 février.

« On ne veut pas être trahi »

La parole laissée aux participants dans le cadre d’un tour de table, ouvert sur le panorama des questions posées (lors d’une rapide consultation préparatoire à la rencontre avec Alain Juillet), a logiquement fait le bilan des situations locales (Lyon-Rillieux, Bourg, Vienne, Valence et Pierrelatte), et des actions menées au sein des Loges, mais aussi  traduit une certaine impatience des FF à voir les événements bouger, de l’intérieur, sinon de l’extérieur, l’un des intervenants résumant clairement l’espoir partagé par tous les adhérents dans ce message à Alain Juillet.

« On  ne veut pas être trahi »

Avant que s’instaure un  dialogue plus direct dans le cadre du jeu des questions-réponses, Alain Juillet développe quelques-uns des points principaux de sa vision des événements.
Il dit d’abord son constat que, si partout il ne rencontre pas les mêmes réactions, le besoin du soutien du président de l’ULRF est unanimement ressenti, même si, relève-t-il, bien qu’étant l’un des premiers résistants il est lui-même « l’objet d’un ensemble de suspicions ».

Il continuera d’aller au-devant des forces d’opposition, même si toutes n’ont pas les mêmes intentions. Ainsi en va-t-il du groupe des ex-GMP (qu’il rencontrait immédiatement après la réunion) divisé en trois blocs : un  tiers des proches de d’Uni2r  avec Jean-Pierre Servel, derrière lequel se profile JC Foellner, un  tiers d’accord avec nous à 80 %, et un tiers même pas d’accord entre eux pour des raisons personnelles. « Les 3 blocs m’ont invité. Je m’expliquerai et je leur dirai que si je suis élu, ils ne retrouveront pas leur poste ».

Réformer ou partir

« Ce que je défends ?, poursuit-il.

Nous avons dérivé, nous sommes à un  point de non-retour, nous sommes rejetés partout, nous sommes sortis des règles de la Maçonnerie.

La vraie question est de savoir si nous sommes capables de changer la GLNF de l’intérieur, de changer les statuts selon notre nouvelle vision, ou pas ».

 

Cette nouvelle vision, il la décrit par touches successives sur les mesures les plus signifiantes.

Le tablier ? « Sauf aux fêtes on ne porte que son tablier de Maître ; on a sacrifié l’être au paraître ».

Les provinces ? « Elles ont pris beaucoup trop d’importance, alors que ce ne sont que des échelons administratifs : donc revoir l’organisation administrative avec un président de l’association, au niveau national, responsable de la partie profane avec à ses côtés un directeur pour les provinces.

Car,  pour Alain Juillet, et c’est une idée largement partagée chez les vrais opposants, « on ne peut continuer à faire la confusion entre les aspects profanes et la question initiatique et on a fait de la surenchère de rites doublée de syncrétisme, par exemple pour l’installation des V.M.

Il s’explique aussi sur la question d’une période de transition : « Je continue à penser qu’elle est nécessaire. On ne peut confier à un Grand Maître qu’un outil nettoyé »

Le président de l’ULRF ne cache pas alors que la question de savoir si le salut passe par la réforme ou par  la création d’une obédience n’est pas simple : « Nous sommes tiraillés car nous nous disons qu’avec l’appui de la loi on doit pouvoir arriver à réformer dans un délai de 1 an.

Jusqu’à la lettre de Me Legrand (lettre du 17 février, ndlr) on n’avait aucun  signal positif. Mais il n’est pas prouvé qu’on y arrivera après. Il est donc impératif de créer un nouvelle obédience, car si dans deux mois les choses tournent mal on annoncera qu’on s’en va ».

Il ne masque pas non plus la difficulté de la situation créée par une scission : « Si on s’en va, il sera difficile de retrouver la régularité rapidement car si certaines Grandes Loges nous aident, les Anglais et les Américains nous demanderont au moins trois ans. Certains Frères ne voudront pas suivre. C’est le fond du problème. Voilà pourquoi on a un pied à l’intérieur et un  pied à l’extérieur. Pour nous, le signal pour partir sera la certitude qu’on ne pourra pas y arriver de l’intérieur. La question de la composition des collèges électoraux sera cruciale à cet égard », conclut-il sur ce point.

Alain Juillet a ensuite répondu à de nombreuses questions sur des points précis. En voici un panel regroupé sous quatre grandes têtes de chapitre :


Questions électorales et positions diverses

- Tout mettre en œuvre pour un vote en masse (SGC et AG)

- Que les candidats s’engagent sur la transition d’un an ou sur une durée classique

- Alain JUILLET favorable à une transition de 1 an se prononcera sur l’élection du futur GM lorsque Me Legrand aura fait connaître les règles du jeu de l'éléction.

- Il faudra reconsidérer toutes les mesures disciplinaires prises depuis décembre 2009.

- Chaque loge doit céer une association loi 1901 pour être indépendante financiairement.

- Créer une obédience est la solution la plus aisée car les travaux en interne GLNF seront très pénibles.

- On ne fera pas une fédération de Grandes Loges car structure non reconnue par la GLUA.

 

Questions matérielles

- En cas de scission la GLNF aura besoin de louer les temples…

- Entraide fraternelle : rupture avec HAI et la FONDATION.

- L’OAF sera gérée par les Frères pour les Frères en difficulté.

- Jeudi matin (23 février) Me LEGRAND occupera le bureau de FS.

 

Calendrier GLNF

- Candidatures à la Grande Maîtrise sous 10 jours soit 27/28 février.

- Question  de droit : les statuts ne précisent rien sur le mode de scrutin du SGC (majorité, tours)

- Pas de date précise pour l’AG de ratification mais envisagée avant fin juin

 

Calendrier ULRF

 

- La semaine prochaine (27-02/4-03) une déclaration « chapeau » pour expliquer la future obédience

- 1er mars : ouverture de la matricule

Inscription individuelle avec Loge d’origine

Inscription de la Loge dans la matricule

Rien à payer de suite

- Lettre d’Alain JUILLET pour faire le point sur les modalités de l’élection

- 24 mars : AG de constitution des Rites pour le RF et le REAA

- 31 mars : AG de constitution de la Grande Loge (Besoin de 3 Loges par Rite pour la France avant cette date)

- Comme toute AG de constitution, elle élira un CA et votera les cotisations …etc.

 

C’est après le vote du SGC que l’ULRF donnera des instructions sur le paiement des cotisations nationales et provinciales.

 

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C
L'homme est estimable et le programme equilibré. Un seul regret, Jean MURAT n'est pas évoqué. Je crois que la renaissance de la GLNF est possible avec un GM comme Jean MURAT, assisté d'un AJ, puis<br /> au bout de 3 ans...AJ comme GM.<br /> Mais ce n'est que mon opinion.<br /> Am. Frat. d'un F. "exilé volontaire"
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L
<br /> <br /> Mon frère,<br /> <br /> <br /> Les délégués ont certainement rédigé un compte rendu le plus juste possible des propos de notre frère Alain Juillet.<br /> <br /> <br /> <br />